Présentation :

Lewis vient de perdre sa mère. Terrassé par le chagrin, le jeune homme quitte Londres pour l’île de Childwickbury. Malgré la rigueur de l’hiver 1898, le manoir où il a vécu d’heureux étés lui semble le lieu idéal pour apaiser sa souffrance et accomplir son rêve de devenir écrivain. L’endroit est pourtant bien étrange, empli d’animaux empaillés par son père et de tableaux expressionnistes peints par sa mère. Lewis, malgré la présence rassurante de son chien, peine à trouver l’inspiration, jusqu’au jour où il entend des voix lui intimant de quitter la demeure. Il n’est nullement effrayé, au contraire : l’apprenti écrivain, fasciné par les fantômes, entame une relation avec la plus jolie d’entre eux, et sa plume se délie…

Bertrand Santini signe une histoire où le macabre et le sentimental se mêlent habilement. Les décors dessinés par Lionel Richerand forment un splendide écrin. Fourmillant de détails – où chacun pourra trouver symboles et références – son trait élégant prend une incroyable dimension dans les planches pleine page. Au fil des aventures du héros, les auteurs dépeignent les souffrances liées au deuil, mais aussi le poids des projections parentales et des secrets de famille, sans parler des affres de la création. Cette fable délicieusement effrayante rend un bel hommage à la psychanalyse et au roman gothique. On attend avec impatience la suite – et fin – de ce passionnant récit.