Résumé :

Anouch, 13 ans, vit confortablement avec sa famille élargie à Bursa, une ville de l’empire ottoman. Le 18 août 1915, leur vie bascule. Ils doivent céder leur maison à des turcs, fermer la boutique de soieries et, avec des milliers d’arméniens, partir vers l’est, en charrette, à pied, en wagon à bestiaux. La déportation est assortie de délations, arrestations, tabassages, assassinats, mais aussi d’entraides. Au point d’eau d’un camp de toile, Anouch fait connaissance de Dikram, jeune déporté comme elle. Ils deviennent amis. Lui poursuivra l’exil forcé, elle pourra se cacher avec sa famille grâce à la complicité de grecs. Cinq ans plus tard, de retour à Constantinople…

Caractères :

Discrètement, en fin d’ouvrage, l’auteur confie qu’il s’est inspiré de l’histoire de sa grand-mère, rapportée, à sa demande, sur des cahiers d’écolier. Il se met dans la peau de cette rescapée et la fait parler à la première personne, ce qui rend la lecture fluide et attachante. Cependant les descriptions de la tragique réalité du génocide arménien la réservent à des ados (et non des juniors comme le suggère l’éditeur). Un roman marquant et utile sur une page d’histoire longtemps occultée.