/Pourquoi organiser un voyage-lecture ?
­

Petit coup de pouce au changement

Pourquoi organiser un voyage-lecture ?

1 octobre 2005

De plus en plus de bibliothèques jeunesse abandonnent les accueils de classes « épicerie » , « spectacle » ou  » travail documentaire » pour être agences de voyages dans les livres. Le succès tient aux résultats. On abandonne la distribution de livres pour une aventure de lectures partagées. On ne répond plus à la demande, on fait une offre. On passe de la prescription à l’accompagnement, autrement dit, on passe du « lisez » au « lisons ». Véronique Marie LOMBARD

Nadine GIL, bibliothécaire à Fontaines (à côté de Grenoble) nous le rappelle en partageant ses 13 raisons d’organiser des voyages-lecture :

  • Pour travailler réellement en partenariat avec les écoles.
  • Parce que le voyage-lecture est une façon de valoriser notre savoir faire et de montrer que l’on respecte et reconnaît celui des enseignants.
  • Parce que l’on peut l’adapter à notre configuration en fonction du personnel, du nombre de classes, des visites et que sa mise en place est tout à fait gérable, même lorsque l’on a peu de moyens en personnel.
  • Parce que le gros travail est dans l’organisation préalable, mais qu’ensuite, le travail est largement amorti dans la durée.
  • Parce que les enseignants peuvent naviguer pédagogiquement dans le concept sans pour cela que nous ayons à travailler à partir de leurs programmes (nous ne dépendons pas de l’éducation nationale !!!)
  • Parce qu’il est indispensable de repenser les accueils scolaires en bibliothèque, que souvent, il faut l’avouer, accueillir une classe, c’est encore piocher dans les bacs à albums une histoire 5 minutes avant l’arrivée de la classe.
  • Parce qu’il faut réfléchir à la fréquence de ces accueils : est-il nécessaire de multiplier les visites dans lesquelles il ne se passe rien ou pas grand-chose alors qu’on peut créer des temps forts qui marqueront davantage une visite.
  • Parce que les enseignants ne connaissent pas toujours la littérature jeunesse et que c’est une bonne occasion pour eux de découvrir des livres qu’ils n’auraient jamais achetés.
  • Parce que quand on propose, on ne subit pas : si on ne propose rien, les enseignants vont demander. Le risque, c’est de se retrouver avec des demandes que l’on ne peut pas honorer, que l’on ne sait pas honorer ou que l’on n’aime pas honorer parce qu’on en a assez de préparer des livres sur les mêmes thèmes. En proposant, on se met toujours dans la meilleure situation de travail.
  • Parce que c’est une opportunité pour les enseignants d’alimenter intelligemment et pertinemment les BCD.
  • Parce que c’est vraiment plus valorisant et plus constructif pour les bibliothécaires.
  • Parce que nous sommes tout à fait dans le cadre de notre mission de promotion de la lecture.

Enfin parce qu’il n’y a absolument aucun risque, sinon celui de faire découvrir 12 livres à une classe. Quand on voit les sommes engagées pour certains projets très ambitieux, on est avec le voyage-lecture dans un schéma très économique avec un impact important.

Libérons les livres ! 22 janvier 2013
Frilosités 29 décembre 2008
Décloisonnons ! 14 juillet 2008
La valse des romans 3 avril 2007
Classement des albums 12 novembre 2001