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Petit coup de pouce au changement

La valse des romans

3 avril 2007

Depuis plusieurs mois, c’est pour les adolescents que la production éditoriale est la plus abondante même si les chiffres sont gonflés par les réimpressions. Tenez par exemple ce printemps :
« On irait » de Mona Thomas publié à l’Ecole des loisirs, médium, est né chez Gallimard, collection frontières
« Adieu mes jolies » de Jean Paul Nozières, Syros, rat noir était sorti au Seuil, collection fiction
« La beauté Louise » de Patrick Delperdange, ressort en Labor, zone J, après Pocket
« Bandit » écrit par Marcus Malte, édité chez Pocket en format poche, passe en grand format, associé à la suite, sous le titre « De poussière et de sang« .
« Le royaume de Kensucké » de Michaël Morpurgo passe en folio junior.
Chez Rageot, « La rose noire« , nouvelles diaboliques, ne sont que les rééditions d’un grand format.
Les Babel J sont des reprises de romans adultes.
Les romans changent de costume, de nom, de taille, de maison, de plate forme de distribution, par évolution des collections, épuisement des stocks, passage en poche, cession de droits, rapprochement d’œuvres, basculement du secteur adulte au secteur jeunesse, sans que cela soit systématiquement et clairement notifié dans les catalogues des éditeurs, sur les sites ou sur l’ouvrage lui-même.

Bien sûr qu’une deuxième vie est possible quand la collection d’appartenance n’existe plus, que le livre est épuisé, qu’il a besoin d’une nouvelle lisibilité, d’un rajeunissement de look ou d’une diminution du coût pour une plus large diffusion ! Pourquoi devrait-il changer de titre ou passer de petit à grand format, si ce n’est pour des raisons purement commerciales ? Quel manque de respect pour l’auteur et le lecteur !

En attendant que les éditeur indiquent clairement la fiche de naissance du texte (titre, édition, collection, année) avec la notification de remise en vente, soit en page de titre, soit en 4e de couverture, prescripteurs et acheteurs, feuilletez l’ouvrage pour trouver trace éventuelle d’une première vie et n’hésitez pas à relire les textes pour vérifier leur pertinence et l’âge des destinaires !

Rien de plus désagréable que d’être tombé dans le piège de la fausse nouveauté ou pire, de destiner le roman à des collégiens alors qu’il est pour les lycéens, car dans ce cas on donne peu de chance au roman de trouver son public !
Véronique Marie LOMBARD (avril 2007)

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